Alexandre : Nous mettons l’entreprise à nu, on la décortique afin de sélectionner ce qui peut être utile à la (re)construction de la marque. La limite est fixée par le client car c’est lui qui nous fournit les informations. Plus le client s’ouvre, plus la matière première est intéressante et authentique pour nous.
Ensuite suivent d’interminables réunions créatives durant lesquelles nous essayons de suivre une méthodologie qui nous protège de nos envies, de notre instinct. Celui-ci, de toute façon, finit toujours par s’exprimer. Nous commençons par poser des bases écrites, puis visuelles. Et là, tout se mélange, on assemble, on désassemble, on consulte. Le client, s’il est vraiment impliqué, participe beaucoup.
Nous cherchons toujours la solution pour qu’il soit satisfait du résultat, et nous aussi. Nous avons des convictions, souvent fortes, mais pas d’égo, et le client a la validation finale. Une fois que tout s’accorde de manière fluide et naturelle, quand le client lâche un « Ah oui, c’est nous ça ! », nous fixons l’ensemble et l’entreprise devient une marque. Cela peut prendre 1 mois comme 2 ans.
Fanny : La page n’est jamais vraiment blanche, elle est parfois même bien remplie par des identités existantes ou des visions clients très prégnantes ;)
Il faut aussi savoir qu’on ne (re)part jamais vraiment de zéro. Un patrimoine de marque, une vision d’entreprise, ça se respecte, ça s’explore, ça se valorise. On commence donc toujours par un processus d’écoute et d’introspection pour comprendre ce qui se cache derrière des éléments d’identité existants et découvrir ce dont les créateurs rêvent pour l’avenir.
L’écoute, c’est aussi celle du marché. Qui sont les acteurs en place, qui sont les consommateurs et qu’est-ce qu’ils attendent (ou n’attendent pas encore ?). On essaye de comprendre l’environnement pour se donner un cap à suivre.
Ensuite, on ouvre les portes et on donne le champ libre à notre interprétation et notre perception de la marque. C’est la partie la plus excitante mais aussi la plus délicate, car il ne faut pas travestir la vision propre à l’entreprise.